mercredi 13 mai 2009

Facebook vend-il aussi du "temps de cerveau disponible" ?

Ca devait arriver, une petite digression sur Facebook, véritable phénomène de société, comme la télévision d'ailleurs... justement, l'idée est ici d'envisager un possible lien entre télévision et Facebook, en écho à l'article précédent :
Ces études qui attaquent la télévision

En somme, Facebook a-t-il les mêmes effets nuisibles que la télévision sur nos esprits de bons consommateurs zombies ? Je rappelle en synthèse, la télévision (et ce sans même prendre en compte le contenu, c'est à dire toutes ces émissions débiles dont nous sommes si généreusement abreuvés) a sur nous les effets qui suivent :
  • Mise en état de somnolence / hypnose (l'encéphalogramme montre une activité cérébrale proche du sommeil)
  • Cet état s'approcherait des techniques de lavage de cerveau
  • Chez l'enfant, blocage du développement neuronal, retards du langage
  • Chez l'adulte/jeune : perte d'attention et aggressivité
En conclusion : Distraire > Hypnotiser > Gouverner... et vendre !
Ou la traduction techno-moderne dangereuse du fameux "du pain et des jeux"... un arrière-monde dans lequel les monades sociales (désormais sollipsistes) se replient pour y vivre une vie de remplacement faite d'envie et y combler l'ennui de la leur.
Ce faisant, sous cette "hypnose", elles sont sujettes à tous les messages publicitaires et de propagande...

Web et télévision sont des médias semblables, physiquement parlant. La différence est une demande d'activité plus ou moins volontaire et active du web envers le surfer.

Hors, Facebook avec sa profusion d'applications, quizz, jeux, groupes, contenus plus débiles et intellectuellement anémiques les uns que les autres ne se rapproche-t-il pas justement d'une consommation télévisuelle passive d'émissions débiles et abrutissantes, hypnotiques ? (Bigdil, jeux crétins, soupe pseudo-culturelle, ...)

Nous sommes les consommateurs en partie involontaires du contenu télévisuel.
Nous sommes les consommateurs bien plus volontaires de la médiocrité Facebookienne, bien pire c'est nous-mêmes qui la construisons, l'alimentons.

Le citoyen-panéliste cyber-zombie (Cf. G.Châtelet - "Vivre et penser comme des porcs") est tellement bien dressé qu'il tisse désormais lui-même les fils de sa cage inique qu'il pense dorée...
La porte qui la ferme, c'est l'addiction, et l'effet de masse.

Ju²

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire