(Ce billet sera sujet à mises à jour pour complétion)
En synthèse on retiendra :
- Une crise dont l'amorce se trouve dans la déflation salariale systématique de ces dernières années qui, mondialisation aidant au sein d'un système néo-libéral de libre échange sans foi ni loi, a tiré les salaires des moins riches (prolétariat & classes moyennes) vers le bas au profit des déjà riches (actionnariat).
- Un cynisme et un égoïsme sans bornes de la haute finance dont les pertes ont été nationalisées, c'est à dire payées par les contribuables, mais dont les profits leurs sont restés, et leurs restent encore alors même qu'ils sont dus au milliards des plans de relance... (privatisation des profits, nationalisation des pertes)
- Une crise qui dénote la faillite d'un système tout entier mais contre lequel rien n'est entrepris : nécessité de modifier les bases du fonctionnement néo-libéral sans quoi la prospective se résume à de nouvelles bulles, de nouvelles crises, jusqu'à...
- [Article] Titre, auteur
Description/synthèse/références - [Radio/Livre] Le grand bond en arrière (émission Là bas si j'y suis/ Serge Halimi)Comment l'ordre néolibéral, visée politique et non pas marche inévitable des choses, s'est imposé au onde avec les conséquence dramatiques que les ruptures actuelles dans le tissu social laissent désormais apparaître.
Serge Halimi est le rédacteur en chef du journal Le monde diplomatique. - [Radio] Sur France 2, les ménestrels de la crise économique ("Vive la crise saison 2 : Fric, krach et gueule de bois")"Déconstruction" de la saison 2 du précédant avatar "Vive la crise", véritable enfumage justificatif de la mise en place du système libéral pur justifiant la grande guerre de tous contre tous sous le prétexte d'une mondialisation présentée comme fait de la nature inévitable quand elle est un projet politique.
- [Article] Subprimes, subcrimes (Arte.tv)Un reportage (de grande qualité comme souvent sur Arte.tv) éloquent sur les mécanismes et les conséquences des crédits subprime titrisés aux States. Vous ne pouvez pas ne pas regarder ça.
- [Article] La crise bancaire n'est pas terminée, Paul KrugmanEn l’absence d’une réforme de la finance, les banquiers vont continuer à utiliser cette recette qui leur a si bien réussi jusqu’alors : profits privés, pertes publiques.
- [Vidéo] Une crise due à un excès d'endettement généralisé, Frédéric LordonAvec son franc parler habituel ce chercheur en sciences sociales dresse le constat amer de ce qui a mené à la crise sociale actuelle.
- [Article] Une crise née de la déflation salariale, par Michel RogalskiCette crise trouve son origine dans l'économie d'endettement mise en place depuis 25 ans à l'échelle mondiale.
Le partage de la valeur ajoutée se fait au détriment des salaires et à l'avantage des profits (actionnariat). Cet appauvrissement des familles s’est doublé de leur endettement nécessaire au maintien du système de consommation.
La mondialisation a joué un rôle clef en permettant la mise en concurrence à échelle mondiale des différents marchés salariaux. Ainsi ce ne sont plus les entreprises qui sont mises en concurrence sur leur efficience technique mais les régions et les pays entre eux, c'est à dire "les salariats" - ceux qui triment (et naturellement de préférence au plus bas prix - celui de la survie).
Ce mode de gestion ne tient pas compte des équilibres socio-économiques régionaux auxquels il ne reste plus alors qu'à dérailler - mais qu'importe à ceux qui se gavent au passage ? - [Article] Capitalisme : vers une régulation cahotique, par Michel HussonAnalyse prospective de la crise actuelle s'appuyant sur les principes socio-économiques et prenant exemple sur les crises passées. L'auteur parcourt les menaces persistant sur le système (affirmation de la crise structurelle bancaire, risques liés à la spéculation, échec de toute tentative crédible de régulation, ...) puis ce qui n'y est désormais plus possible (la consommation - des ménages américains - comme moteur de l'économie mondiale, ...) et en retire une trajectoire prospective de cette crise, en somme ce qui nous attend ainsi que la conclusion : la régulation se fera sur un mode cahotique, les grandes puissances ne pouvant s'entendre, loi des jeux oblige, et dilemmes structuraux aidant. En somme, là où l'on aurait pu penser que seraient tirées des conclusions de cette crise, il semble en fait qu'aucune régulation raisonnable et globale ne sera appliquée et qu'au contraire notre système se dirige tout droit vers une zone de turbulences.
- [Article] Cessons de nous ruiner pour sauver les riches, Bob HerbertBob Herbert, éditorialiste du New York Times, s'insurge devant le scandale de l'insolente richesse retrouvée par ceux qui n'ont dû leur survie qu'au prix d'un sauvetage qui a ruiné l'Etat, alors même que la grande majorité de ses concitoyens lutte pour parvenir à joindre les deux bouts ou à conserver un toit. "Nous ne pouvons pas continuer à transférer la richesse de la nation à ceux qui sont au sommet de la pyramide économique [...]"
- [Article] Il faut annuler les dettes et non pas renflouer les créanciers, Michael HudsonToutes les politiques de relance face à la crise consistent en des plans de relance du système financier supposé être le support de l'économie réelle. Ces plans ont pour conséquence de prendre dans la poche des contribuables (pauvres) pour renflouer les banques (et par là les actionnaires) alors qu'elles sont elles-même à l'origine du marasme. La plus grande réussite d'un parasite : faire croire à son hôte qu'il lui est nécessaire, qu'il est une partie de lui-même, afin qu'ainsi l'hôte protège le parasite qui le vampirise... ce en le colonisant jusque dans ses fonctions cérébrales : le gouvernement.
"’Etat prend le parti de la créance contre celui de la collectivité nationale.", "Sauver l'économie, ou sauver le parasite ?" - [Vidéo] Michael Hudson for the Renegade Economist, Michael Hudson (anglais)Développe la synthèse données ci-dessus. L'économiste américain de renom Michael Hudson tient un discours non aligné qui fait le point sur le cynisme du comportement de l'oligarchie américaine dans la crise et décortique les leviers de cette dernière.(Synthèse, 1, 2, 3, 4, 5)
Vidéos classées par ordre anti-chronologique - commencer par la synthèse "Six minutes with...", le reste de ses interventions se découpe ensuite en six courtes parties. - [Article] / [Video] Wall Street : le crime institutionnalisé, Matt Taibi (anglais)L'article est assez long, la vidéo résume les grands principe. On voit ici à quel point le système financier actuel est arrivé à un pic de truanderie à laquelle seule une révolution semble pouvoir donner fin : jusqu'aux instance gouvernementales sont outrancièrement noyautées et instrumentalisées, déroulant le tapis rouge du crime légalisé pour un petit nombre de poux larvés sur l'aorte.
- [Article] Des pilotes de lignes réduits à l'aide alimentaire, Michael MooreUne illustration des articles précédents sur le terrain : destitution des classes moyennes, coups de sabres dans la masse salariale et prolétarisation progressive de la plus grande masse au profit d'une poignée nantie, ou le programme anti-politique du néo-libéralisme acharné aux USA.
- [Article] Prêts pour la prochaine crise ?, Craig RobertsGuy Debord a dit, en substance : "Des temps anciens ils ont gardé les pires conditions sans les avantages. Ils n'en ignorent que la révolte."
- [Vidéo/Article] Une constitution pour l'économie, Paul JorionPaul Jorion qui fait dialoguer sous sa casquettes les points de vue à la fois d'anthropologue, sociologue et économiste dresse dans cette conférence un bilan synthétique de la faillite du système actuel : le mode de fonctionnement de l'économie comme monde à part où les hommes s'entredéchirent "à l'état de nature" constitue la faillite du système néo-libéral actuellement flagrante. Il met en avant sa solution : une constitution pour l'économie. http://www.pauljorion.com/, blog.
Merci à citoyen.eu.org, the Renegade economist, Contre Info, Arte.tv, Paul Jorion, etc. ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire