mardi 24 novembre 2009

Histoire de la grenouille au volant d'une voiture fonçant bon train sur le pont embrumé du Titanic

Une des plus grandes qualités humaines qui soient est l'esprit critique. Il doit être mis en œuvre face à toute information, nouvelle ou jusque là admise, et vise à en challenger la véracité ou l'intérêt, sans s'en tenir aux apparences, aux a priori, à l'aveuglement et l'inertie culturelle, aux modes et effets de groupe ou encore aux intérêts particuliers... Il y a très certainement dans notre société du spectacle des courants de pensée mis en scènes qui mériteraient un petit examen critique... quand bien même le résultat s'en avèrerait négatif. Non ?

La vulgate anti-CO2

Au hasard : de nos jours, l'un des grands courants de pensée qui se déploie comme évidence tourne autour de l'effet de serre. La vulgate s'exprime ainsi, je résume :
  • On constate une augmentation globale des températures
  • Cette augmentation des températures est imputable à l'effet de serre
  • L'effet de serre est causé par les émissions humaines de gaz à effets de serre, notamment le gaz carbonique (CO2)
  • Les émissions de CO2 c'est mal, il faut cesser d'en émettre de trop
  • Et puis : il faut faire payer ceux qui en émettent, et, tiens, on va monter un marché d'échange des ces droits d'émettre du CO2
  • Corollaire : on va spéculer (comme des porcasses) sur ce nouveau marché (c'est vrai qu'on s'est un peu grillé sur le coup du marché de l'immobilier, du pétrole, de l'IT avant ça... )

On en dénote toutefois quelques effets pervers, à commencer par le monopole du problème des émissions de CO2 sur la scène médiatique, émissions actuellement clouées au pilori, source de tous les maux, chienlit supposée du siècle (après le mal de dos)... notre bouc émissaire éthéré ? (Bouc émissaire - principe : charger le bouc émissaire de tous les maux de la société et puis le gagedé, pardon, l'envoyer au loin, dans le désert, rejetant ainsi tous les maux. Avec le CO2 ce pourrait être le principe ; si je voulais faire de l'humour gras je tournerais plutôt la métaphore vers quelque chose du genre "avec le bouc émissaire CO2, la société peut enfin péter un bon coup" - eh oui, lâcher les gaz dans un contexte social difficile, ça fait du bien)

Focalisation sur un point = omission des autres

Cette focalisation sur les émissions de CO2 qui amène à considérer le bilan carbone pour à peu près tout et n'importe quoi, la communication et le marketing, forces d'assaut de la non-pensée contemporaine (pour singer Deleuze), en ont fait leurs choux gras : quelle entreprise à l'heure où nous tapons ces lignes à grands renforts d'émissions de CO2 n'est pas en train de repeindre ses murs d'un vert pourtant bien pâle puisqu'il ne se concentre que sur son bilan carbone... si le bleu est la couleur de la communication, le vert est plus que jamais celle de la bonne conscience marketée.

Car il ne faut pas oublier que la pollution humaine sur son environnement ne se limite en aucun cas à l'émission de CO2 qui, lui-même, n'est que l'une des composantes des gaz à effets de serre. Mais quand on regarde le bilan carbone, il ne reste plus d'yeux ébahis pour constater les rejets dans la Nature de substances toxiques, cancérigènes, radioactives ou tout simplement nuisibles aux équilibres environnementaux, Or, pour l'humanité, il n'y a pas que le bilan carbone qui soit à chier, loin de là...

Vous avez dit enfumage ? (Sans mauvais jeu de mot bien sûr...) On peut légitimement se poser la question. C'est un peu l'arbre (vous savez, celui qu'on fait planter aux petits enfants dans les écoles) qui cache la forêt (vous savez, celle qu'on abat en Amérique latine pour ce qu'on est incapable de faire l'effort d'y résoudre les problèmes de pauvreté et qu'ainsi la tentation n'en est que trop forte pour les mourants du coin de la réduire en cendres afin de cultiver sur brulis de quoi vendre aux prix misérables d'exportation imposés par un système néo-libéral débridé et sans gouvernance globale... ou encore celle, invisible aux yeux des communs, composée de phytoplancton et micro-algues menacée par l'acidification des océans)

Culpabilisation des masses... impotentes - alias "éco-tartuferie"

On va citer du Hulot ou du Yann-Arthus Bertrand.

Culpabilisation des ménages, de la ménagère-30/40/50 (la fameuse), du grouillot moyen qui dans sa structure sociale consumériste et rigide n'a pas trop de choix que d'acheter son jambon chaque jour à la boucherie de madame Michu ou de prendre le train (ou l'avion - hou c'est maaaal) pour retourner parmi les siens en province (fonctionnement centralisé aidant, le taf n'est qu'à Paris...).
Le même grouillot de base, tremblant sous la menace du CO2, ou, plus immédiate, des pesticides/antibiotiques/OGM/bouffe-de-merde, va aller acheter du bio, ou tout du moins du propre, hors de prix ou comme il le peut.
Grouillot enfin qui va se casser le *** pour construire sa baraque avec des matériaux à la fois pas trop dégueulasses pour lui, les siens, et l'environnement (ce qui va de pair). Puis l'entretenir en évitant soigneusement les multiples produits mirifiques mais plein de saloperies, refourgués à la ménagère à grands coups de marketing offensif, quand des solutions clean existent. (ben oui, le vinaigre étant un excellent détergent/anti-calcaire/anti-bactérien/désodorisant parfaitement naturel, vous pouvez faire bouffer ses lingettes dégueulasses à monsieur propre - ce sera bien fait pour sa gueule)

Finalement notre grouillot prolo (car, magie du néo-libéralisme, même les classes moyennes sont devenues prolo) est assez courageux dans son abnégation. Et tristement attachant par son impotence et le dérisoire de son impact, englué comme il l'est dans l'air (pollué) de son temps...

Car voilà : que sont ses efforts devant le cynisme total des fonds d'investissements pour lesquels seule la rentabilité fait loi et qui n'ont cure des problématiques écologiques du moment que ça rapporte ? Exploitations minières aux quatre coins du monde, justification d'un nucléaire réputé propre mais dont nos enfants devront gérer les déchets d'une dangerosité immense et pérenne, construction à tout va, bétonnage de kilomètres de côtes naturelles (cf. Espagne)...
Il achète son poisson, mais quel est son impact sur les méthodes des pêcheries qui assassinent les réserves naturelles ?

Que peut-il faire contre les dérives d'un système dont il ne conçoit pas même les mécanismes les plus grossiers qu'il subit pourtant tous les jours tout en les soutenant passivement, en toute nécessité ?

Systémique
Tout est là : il faut aborder les problème de nos civilisations sous un aspect systémique, c'est à dire sous l'angle des règles de fonctionnement et interactions entre individus, groupes d'individus, groupements d'intérêts... et prendre en compte des facteurs comme l'inertie sociale, les mythes sociaux...
En somme, il faut voir tout cela en tant que système complexe qu'il s'agit de modeler en s'attaquant aux grands principes qui le sous-tendent, et non pas s'en tenir à désigner systématiquement des responsables, des coupables : le système ne cafouille pas à cause d'un petit nombre de coupables (théories du complot, mécanisme du bouc émissaire) mais parce que ses principes sont foireux à la base.
Ainsi le système financier mondial ne peut être soigné en vilipendant les bankers et leurs bonus, effet d'annonce superficiel, mais en réglementant drastiquement les marchés, par exemple en interdisant la spéculation, c'est à dire influer sur ses principes mêmes (Cf. Paul Jorion - E.g. en interdisant l'accès aux marchés assurantiels à tout acteur non directement impliqué dans le domaine économique concerné ou encore en forçant l'avance de la totalité des capitaux mis en oeuvre dans l'opération de spéculation c'est à dire interdire les effets de levier qui permettentde spéculer sur des fonds que l'on ne possède pas - jouer sur le dos des autres, les producteurs ou consommateurs)

L'écolo bobo
On ne pouvait pas aborder ce sujet sans une petite digression sur le Bobo écolo et son sentiment écologique de façade. (un très fort sentiment de réjouissance personnelle m'étreint à ce moment précis...)
Non, en fait je ne m'étendrai pas sur le sujet, mais ç'aurait été histoire d'afficher le bobo plus BOurgeois que BOhême dans son polo faussement "destroy" à 300€, qui roule en 4*4 mais achète du Bio, bien empaqueté sous quinze couches d'emballage, chez Bobotanic... (sourire narquois de l'auteur)
Manque de cohérence, marketing personnel, égoïsme.

Réchauffement : cause humaine ou cycle naturel ?

Alors pour en venir au fond du sujet, quelle idée se faire sur l'état des connaissances humaines dans le domaine du réchauffement climatique ?
On peut distinguer plusieurs impacts de la tendance actuelle au réchauffement, et de ses causes, que nous allons tenter de résumer (imparfaitement) ci-après, soutenues par des liens vers des articles sur le sujet.
Une telle démarche pouvant faire l'objet de livres entiers il sera peut-être bon de la reprendre plus complètement dans un article de fond ultérieur.

Généralités sur l'effet de serre

L'état actuel des connaissances humaines est assez bien résumé, de manière sans doute optimiste, dans les synthèses construites sur la base des conclusions du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui s'est penché sur le phénomène du réchauffement climatique, ses conséquences et les moyens de le contrôler.

Impact sur les glaces et les océans

¤ Fonte des glaces polaires :
La prise de conscience actuelle prend bien en compte l'impact linéaire que peuvent avoir les émissions humaines de gaz à effet de serre. Hors l'écosystème terrestre
n'a rien d'un système simple et linéaire. Un exemple de ce que l'on appelle boucle de rétroaction dans un système : les émissions de (équivalent-)CO2 humaines amplifient l'effet de serre qui provoque la fonte des glaces et du permafrost. Les glaces et surtout le permafrost sont bourrées de gaz à effet de serre (CO2, méthane) fixés dans ces dernières depuis des millénaires. La fonte de ces glaces libère donc des gaz qui vont amplifier l'effet de serre qui provoque...
La boite de Pandore est alors ouverte ; et, en l'état actuel de ses moyens scientifiques, il est quasi impossible à l'Homme de prévoir ces rétroactions et si elles seront excitatrices ou inhibitrices.

¤ Montée des eaux
Une population humaine mondiale déjà en quasi surnombre privée de nombreuses terres arables par la montée des eaux va accoucher de millions de réfugiés climatiques de facto expulsés de leur milieu de vie initial. (Ne pas oublier qu'une bonne part de la population humaine vit près des côtes et que les deltas des fleuves sont parmi les zones les plus fertiles)
Au delà des considérations pratico-pratiques sur le sujet, quand on voit l'accueil que l'on réserve au migrants expulsés par la pauvreté de leur propre pays, dont nous sommes assez directement la cause, on peut se demander quel traitement sera réservé à ces populations...

¤ Acidification :
Le CO2 est un gaz qui se dissout spontanément dans l'eau quand bien même il n'y est pas très stable. Toute augmentation de la concentration en CO2 dans l'atmosphère implique de facto une augmentation de la présence de CO2 dans les océans, notamment là où les eaux sont plus froides, donc aux pôles (en effet la température, agitation moléculaire, incite l'évaporation du CO2 hors de l'eau).

La dissolution de CO2 dans de l'eau provoque la baisse du pH de celle-ci, c'est à dire l'augmentation de l'acidité (fait bien connu des aquariophiles avancés).
Les conséquences d'une variation brusque de l'acidité des océans seront nécessairement importantes sur la faune et la flore de l'écosystème marin, notamment en rongeant (acidité) la carapace (alcaline) des microscopiques crustacés composant le zooplancton, zooplancton lui-même à la base de la chaîne alimentaire marine...

Impact sur la biodiversité
Nous sommes entré dans une vague d'extinctions massives des espèces. On peut argumenter que de telles phase advinrent par le passé, mais jamais à un tel rythme qu'actuellement.

Réaction humaine : le déni

Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce terme, il désigne en psychologie un comportement de l'esprit qui dénie, rejette, la réalité d'un évènement ou d'une situation qui l'affecte. Il s'agit d'une barrière psychologique qui évite à l'esprit de souffrir à tel point d'une réalité qu'il n'y "survivrait" pas : il la dénie, inconsciemment, aussi longtemps qu'il le faut pour la digérer. C'est à ce titre l'une des premières phases du deuil lors d'un décès affectant.

Autre facette de cette aptitude mentale, mais relevant du même principe, l'armure psychologique. Le mental cette fois, afin de contrer la réalité de la mort (prochaine et certaine), afin d'atténuer le ressentiment lié à la perspective morbide, se blinde en surévaluant son estime de soi, son ego. Si l'on se représente soi à soi-même comme magnifié, ayant un sens, une puissance, dans ce monde, on masque cette dure vérité que la seule issue est la mort et que le chemin lui-même n'est pavé que d'inanités sans finalité quelconque. Le désaide humain. (Freud)

Ces définitions étant posées, abordons dès lors ce qui se passe ces derniers mois dans l'espace médiatique : sur le plan de l'argumentation scientifique, les preuves s'accumulent montrant un lien de cause à effet extrêmement probable entre activité humaine (émission de CO² entre autres) et réchauffement climatique moyen. Le doute sur ce point est désormais faible dans le monde scientifique et la moindre prudence conseillerait de "lever le pied" en l'état actuel des connaissances...

Or que se passe-t-il de manière corrélée ? De plus en plus de voix, non scientifiques ou ne s'appuyant pas directement sur des faits et analyses scientifiques, s'élèvent pour dénier la véracité de cette causalité entre activité humaine et réchauffement climatique. Un peu comme si l'espèce elle-même, à l'instar de l'individu, voyant sa mort prochaine arriver, ne peut en supporter l'idée et la rejette dans un grand élan de déni social...

C'est tout le sens de l'article Changement climatique et armure psychologique, de George Monbiot.

Déjà que la sauvegarde des petits intérêts particuliers dans le grand jeu politico-économique à échelle mondiale est une source d'inertie phénoménale à l'encontre de toute réaction (et même de prise de conscience - lobbys), si en plus la conscience collective s'enferme dans une armure de déni, cela augure simplement la fin de notre espèce.

Certains, comme l'excellent Paul Jorion, croient en la capacité de notre espèce à réagir à temps, à infléchir sa trajectoire et sauver ce qui peut encore l'être.
Personnellement ma vision est à la fois plus misanthrope et pessimiste. Si la communauté scientifique est empreinte de rationalité, il n'en va pas de même pour l'espace médiatique. Or dans la société du spectacle actuelle, bien plus que dans les argumentations scientifiques l'opinion populaire, computation répartie des signaux spinaux de la masse des cyber-zombies (cf. G.Chatelet) consommateurs recroquevillés sur leur aïePhone, est bien plus baignée dans la grande soupe médiatique où, clientélisme oblige, le sensationnel fait loi bien plus qu'une arlésienne éthique journalistique défendant éducation et information des spectateurs - pardon, auditeurs.

De toutes manières, à l'heure où nous lisons ces lignes, il se pourrait bien qu'il n'y ait déjà plus grand chose à sauver...

Action

Que faire ?
Comme dirait l'autre, "ceux qui croient peuvent prier".
Pour les autres, il va peut être devenir nécessaire de taper...

Conclusions

La prise de conscience des masses est, semble-t-il, le préalable nécessaire à l'infléchissement des comportements prédateurs et colonisateurs humains. Dans le système tel qu'il est, compte tenu des jeux d'intérêts (théorie des jeux) des uns et des autres, à échelle individuelle, entreprenariale, nationale et internationale, l'émergence d'un tel constat, son partage et la mise en oeuvre des mesures d'urgence qui en découlent ne saurait être l'apanage de ceux qui nous dirigent.

C'est un constat très grave à mon sens, un constat de la faillite de nos structures de pouvoir. Ces problématiques de l'homme dans les structures est vieille comme le monde, on la trouve déjà chez les Grecs. Force est de constater que nous nous sommes avérés finalement incapables d'y amener l'ombre d'une solution ou d'un palliatif même partiel ; la démocratie telle que nous la pratiquons à grande échelle est, à ce titre, "la pire des choses" et nous sommes incapables de mettre en oeuvre mieux, au delà de l'inventer.

Ce problème de l'effet de serre n'est qu'une mise en pratique de cet état de fait : que la causalité entre notre activité et le phénomène soit démontrée ou "seulement" fortement soupçonnée ne change rien, la moindre prudence couplée à une once d'intelligence individuelle nous intime d'agir. Malgré ce fait, les intérêts antagonistes des uns et des autres, les égoïsmes traduits à l'échelle des nations, font blocus.
Les uns mettent tous les moyens pour la dénigrer (lobbies) les autres affichent toute action de façade sur ce domaine précis ("green kampf") comme gage de leur propreté exemplaire en général.
Culpabilisation des individus, inertie du système et déni. Nous courons vers l'abattoir avec un pansement sur la joue.

En somme... nous sommes mal barrés.


Pour être gentil (une fois n'est PAS coutume), je vais démystifier le titre :
  • La grenouille dans la marmite
    Jetez une grenouille dans une marmite d'eau en ébullition, elle va en ressortir fissa. Placez une grenouille dans une marmite d'eau froide, et faites monter la température progressivement jusqu'à ébullition : la grenouille ne s'alarmera pas et va y rester.
  • La voiture et la falaise embrumée
    Une métaphore décrivant la situation de l'espèce humaine : nous sommes embarqués dans une voiture ayant de médiocres freins, roulant sur un aplomb rocheux en direction d'une falaise. Il y a un brouillard monstre qui ne laisse voir que trois mètres en avant. Nous savons que la falaise est là, quelque par, devant ; nous ne savons pas exactement où. Il serait prudent de commencer à freiner...
  • Le syndrome du Titanic
    Sur le pont du navire en train de sombrer, on sort l'orchestre pour jouer une dernière java; perdus pour perdus, autant ne pas y penser.

8 commentaires:

  1. Merki pour l'article et la démystification ;)
    Lau

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  2. Bel article qui situe bien les problèmes, avec humour, tout en faisant ressortir hypocrisie, inconscience et...incapacité d'agir au niveau du collectif et des superstructures. On rit au début et on frissonne à la fin. Car, comme tu le dis, nous sommes mal barrés... J'en suis au même point.

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  3. Merci pour cet article, très interessant :)

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  4. Action ?

    Se barrer pendant que cela est encore possible, et se préparer en petites communautés (autogérées tant qu'à faire !) à des retombées écologiques drastiques.
    Et en attendant de se barrer: Secouer, critiquer, conscientiser, informer, (jeter des pavés ?) quitte à réveiller deux ou trois individus au passage...

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  5. Action :

    Accélérer la chute -> C'est au fond qu'on peut reprendre appui.

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  6. Merci d'avoir partagé !

    Eric de http://www.assurance-sante.fr

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  7. Bien ecrit cet article

    David de chez http://www.mutuelle.com

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