Pour ceux qui n'auraient pas encore totalement saisi et avec un peu de recul, voici exposés les mécanismes de la crise économique actuelle, depuis son origine jusqu'à ses conséquences et les perspectives d'avenir à envisager.
vendredi 26 juin 2009
lundi 8 juin 2009
Interview de Paul Jorion sur France Info
Anthropologue, sociologue, spécialisé dans les sciences cognitives et l'économie, auteur du blog http://www.pauljorion.com, Paul Jorion répond aux questions de quelques intervenants (Le Figaro, rue89, ...) sur la crise, la reprise, la gabegie de la "haute"-finance spéculative, le système capitaliste et sa faillite...
Parlons Net reçoit Paul Jorion, le 5 Juin 2009
Parlons Net reçoit Paul Jorion, le 5 Juin 2009
jeudi 4 juin 2009
Home : Montrez-le au maximum de gens !
Nous vivons une période cruciale. Les scientifiques nous disent que nous avons 10 ans pour changer nos modes de vie, éviter d'épuiser les ressources naturelles et empêcher une évolution catastrophique du climat de la Terre.
Il faut que chacun participe à l'effort collectif et c'est pour sensibiliser le plus grand monde que j'ai conçu le film HOME.
Afin de diffuser ce film le plus largement possible, il fallait qu'il soit gratuit. Un mécène, le groupe PPR, a permis qu'il le soit. EuropaCorp, qui en assure la distribution, s'est engagé à ne faire aucun bénéfice car HOME n'a aucune ambition commerciale.
J'aimerais que ce film devienne aussi votre film. Partagez-le. Et agissez.
Yann Arthus-Bertrand
mercredi 3 juin 2009
Information/Communication/Censure, Europe : le vrai débat !
A l'approche des élections européennes, il me semble important de revenir sur cet article de Jacques Sapir (à lire absolument, si ce n'est déjà fait!).
Au delà de la polémique sur le nouveau "métier" des journalistes qui consiste aujourd'hui plus à communiquer qu'à informer, Jacques Sapir aborde ici le débat de fond à propos de l'Europe.
Il revient sur les deux ambitions initiales de François Mitterand : la construction de l'Europe et la justice sociale. Notre ancien président a réussit la première quant à la seconde elle est aujourd'hui une sorte d'Eldorado rêvé par les socialistes. Jacques Sapir leur brise ici leur rêve (ce n'est pas très gentil...) en soutenant que l'adoption de mesures protectionnistes (et donc la fin du libéralisme social) est urgente.
Je rappelerai simplement ici que les grands gagnants du libéralisme occidental sont en partie les dragons asiatiques ; ils ont su profiter à bon escient du libéralisme occidental pour écouler leurs produits manufacturés de hautes technologies (=>entrée de capitaux) tout en gardant une politique protectioniste (=>pas de sortie de capitaux). Certains diront : "ce n'est pas fair-play", mais peut-on vraiment leur en vouloir quand on met en place un système libéral dans lequel la règle ressemble fortement à une vague loi de la jungle ? Laisser voguer notre pays à la merci de tous les vents me paraît une hérésie que je ne saisis pas encore très bien... Pour ceux que le sujet intéressera plus amplement, je recommande La croyance économique de Frédéric Lebaron.
Enfin, rappelons que les élections de dimanche prochain sont un bon moyen de vous exprimer. Et, comme le dit très bien Jacques Sapir : attention à l'enfumage !
Au delà de la polémique sur le nouveau "métier" des journalistes qui consiste aujourd'hui plus à communiquer qu'à informer, Jacques Sapir aborde ici le débat de fond à propos de l'Europe.
Il revient sur les deux ambitions initiales de François Mitterand : la construction de l'Europe et la justice sociale. Notre ancien président a réussit la première quant à la seconde elle est aujourd'hui une sorte d'Eldorado rêvé par les socialistes. Jacques Sapir leur brise ici leur rêve (ce n'est pas très gentil...) en soutenant que l'adoption de mesures protectionnistes (et donc la fin du libéralisme social) est urgente.
Je rappelerai simplement ici que les grands gagnants du libéralisme occidental sont en partie les dragons asiatiques ; ils ont su profiter à bon escient du libéralisme occidental pour écouler leurs produits manufacturés de hautes technologies (=>entrée de capitaux) tout en gardant une politique protectioniste (=>pas de sortie de capitaux). Certains diront : "ce n'est pas fair-play", mais peut-on vraiment leur en vouloir quand on met en place un système libéral dans lequel la règle ressemble fortement à une vague loi de la jungle ? Laisser voguer notre pays à la merci de tous les vents me paraît une hérésie que je ne saisis pas encore très bien... Pour ceux que le sujet intéressera plus amplement, je recommande La croyance économique de Frédéric Lebaron.
Enfin, rappelons que les élections de dimanche prochain sont un bon moyen de vous exprimer. Et, comme le dit très bien Jacques Sapir : attention à l'enfumage !
Eilema
Défocaliser
Texte de Lars Von Trier
Rageleje, 22 Mars 2000
Nous sommes à la recherche d’une chose fictionnelle, non pas factuelle. La fiction étant limitée par notre imagination, et les faits, par notre perspicacité, la partie du monde que nous cherchons ne peut être cernée par une « histoire », ou approchée suivant un « angle ».
Le sujet que nous cherchons se trouve dans la même réalité que celle qui inspire les faiseurs de fiction. C’est la réalité que les journalistes pensent décrire. Mais ils ne parviennent pas à trouver ce sujet peu commun, car leurs techniques les aveuglent. En fait, ils ne veulent pas le trouver, car ces techniques sont devenues le but en soi.
Quand on découvre ou cherche une histoire, ou à fortiori un argument qui communique, on supprime cette histoire. Il suffit pour ce faire de mettre l’accent sur une simple régularité, réelle ou artificielle, ou présenter au monde une image-puzzle dont les solutions ont été choisies à l’avance. L’histoire, l’argument, la révélation et la sensation nous ont dérobé ce sujet : le reste du monde, qu’il n’est pas si aisé de transmettre, mais sans lequel nous ne pouvons vivre !
L’ennemi, c’est l’histoire ["the story", en opposition avec l'Histoire "History" - NDLR]. Le thème, présenté en dépit de toute décence.
Mais c’est aussi le fait que l’importance d’un argument soit prétendument soumis à l’évaluation du spectateur, à grands renforts de points de vue et de faits, contrebalancés par leurs antithèses. C’est la vénération du contour, tout puissant, au détriment du sujet dont il provient.
Ce sujet, qui est peut-être le vrai trésor de la vie, s’est volatilisé devant nos yeux.
Comment le redécouvrir ? Comment le transmettre, le décrire ? Le défi ultime du futur est de voir sans regarder : défocaliser ! Dans un monde où les médias se prosternent devant l’autel de la netteté, et ce faisant vident la vie de toute vie, le DEFOCALISATEUR sera le communicateur de notre époque – ni plus, ni moins !
Rageleje, 22 Mars 2000
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