L'agriculture intensive, chimique et anti-naturelle, constitue rien moins qu'un viol de la terre arable, situation que cette dernière ne saurait supporter bien longtemps avant de se "suicider". On la comprend...
Nous ne faisons plus de culture en Europe, nous gérons des pathologies végétales.
On maintient en vie des plantes qui ne demandent qu'à mourir.
Nous ne nous intégrons plus au sein des cycles naturels, nous les contraignons au delà de toute notion d'équilibre biologique (rendement, rendement, rendement...) puis nous traitons les pathologies qui sont naturellement la conséquence d'un tel déséquilibre (pesticides, fongicides, hormones, OGM, ...), traitements qui dénaturent encore plus le cycle, et la boucle est bouclée.
Je feuilletais l'autre jour, chose qui ne m'était je dois l'avouer jamais arrivé, le magazine Cultures. Vous n'imaginez pas à quel point ce que Claude Bourguignon dénonce là est vrai : c'est un publi-reportage de long en large, fongicide par ci, désherbant par là, semences bidules qui déchirent mais qu'il faut racheter chaque année, ... Problème, solution (miracle, et chimique). Problème, solution (miracle, et chimique). Problème, ... Assez alarmante, ma lecture.
Je viens de lire ton texte et je ne peux qu'abonder dans ton sens. Le véritable défi est là: une population mondiale toujours croissante alors que l'agriculture a été sciemment sacrifiée. Soit en l'expulsant tout simplement, soit en la dopant sans cesse pour aboutir au constat ci-dessus... Et rien ne se fait ou si peu, faute d'une volonté réelle de résoudre le problème de la faim. Cela nécessiterait pourtant bien moins de ressources que tous les plans de sauvetage mis en place pour aider nos banquiers... Quand on veut, on peut: on ne s'est jamais autant agité et mobilisé depuis que les propres intérêts des pays nantis sont menacés...
RépondreSupprimerCroissance exponentielle ? Peut-être + rapide encore si on croit cet article (-> singularité à temps fini). La question est comment se passera le changement de régime ?
RépondreSupprimerLe concept de "knowledge-based society" rejoint la baisse de la consommation individuelle dont tu parles...
http://www.ess.ucla.edu/faculty/sornette/ENDofGROWTHeraESSAY3.pdf
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce commentaire et le document pointé.
Le concept de singularité en temps fini appliqué non plus seulement à la description de phénomènes naturels hors-humanité (tels les changements de phase) mais à notre espèce (l'Homme s'accepterait-il comme un phénomène parmi d'autres et non plus comme le centre du monde ?) est intéressant et inquiétant...
Je n'ai encore lu que le début de l'article, mais je vais d'ores et déjà le citer en source d'info dans l'article et pourquoi pas en faire un article synthèse (VF) + lien...