Après avoir ravagé une partie des États Unis (un visionnage du documentaire Gasland et des pages d'information ci-dessous devrait vous convaincre de la non exagération du terme), les compagnies d'exploitation des gaz de schistes se penchent avidement sur le sous-sol français...
samedi 5 février 2011
mardi 25 janvier 2011
L'anguille sous la roche du discours sur le déficit de la Sécu
Sortie (sans doute temporaire) du blog d'une certaine léthargie actuelle pour relayer cette émission France Culture (dont je ne saurais assez vous recommander l'écoute) :
Les dépenses de santé. Une augmentation salutaire ?
Brigitte Dormont
Brigitte Dormont nous réveille, avec son livre et cette émission qui lui est consacré, au sujet des politiques actuelles autour de la Sécurité Sociale et son suffisamment matraqué déficit.
Où l'on voit qu'avant de venir prophétiser la menace du vieillissement de la population comme principale cause structurelle de l'augmentation des coûts de santé il faudrait avoir l'honnêteté, d'une, de bien cerner ce dont on parle, et deux, se rendre compte que c'est faux.
Autre question, éthique cette fois, la question des soins en fin de vie et les risque d'une approche simpliste qui devient alors naïve.
Et d'autres subtilités ou enfumages grossiers encore. Enfumages qui portent à plein si l'on ne maîtrise pas un minimum le sujet soi-même.
Dans le règne ambiant de l'argent roi qui s'impose comme seule métrique de toute chose, il est bon de poser une heure la calculette pour vérifier le principe du calcul et aborder le problème sous son vrai angle : le politique.
dimanche 23 janvier 2011
Crise économique : repères
[mise à jour] Voici une rapide concaténation d'articles/vidéos sur la crise socio-économique actuelle afin d'y voir un peu plus clair.
(Ce billet sera sujet à mises à jour pour complétion)
En synthèse on retiendra :
(Ce billet sera sujet à mises à jour pour complétion)
En synthèse on retiendra :
- Une crise dont l'amorce se trouve dans la déflation salariale systématique de ces dernières années qui, mondialisation aidant au sein d'un système néo-libéral de libre échange sans foi ni loi, a tiré les salaires des moins riches (prolétariat & classes moyennes) vers le bas au profit des déjà riches (actionnariat).
- Un cynisme et un égoïsme sans bornes de la haute finance dont les pertes ont été nationalisées, c'est à dire payées par les contribuables, mais dont les profits leurs sont restés, et leurs restent encore alors même qu'ils sont dus au milliards des plans de relance... (privatisation des profits, nationalisation des pertes)
- Une crise qui dénote la faillite d'un système tout entier mais contre lequel rien n'est entrepris : nécessité de modifier les bases du fonctionnement néo-libéral sans quoi la prospective se résume à de nouvelles bulles, de nouvelles crises, jusqu'à...
mardi 24 novembre 2009
Histoire de la grenouille au volant d'une voiture fonçant bon train sur le pont embrumé du Titanic
Une des plus grandes qualités humaines qui soient est l'esprit critique. Il doit être mis en œuvre face à toute information, nouvelle ou jusque là admise, et vise à en challenger la véracité ou l'intérêt, sans s'en tenir aux apparences, aux a priori, à l'aveuglement et l'inertie culturelle, aux modes et effets de groupe ou encore aux intérêts particuliers... Il y a très certainement dans notre société du spectacle des courants de pensée mis en scènes qui mériteraient un petit examen critique... quand bien même le résultat s'en avèrerait négatif. Non ?
mercredi 22 juillet 2009
Is Google making us stupid ?
L'article original dont il est question ici s'intitule "Is Google making us stupid ?" (traduit ici).
Malgré son titre, la question n'y est pas d'attaquer Google, mais de mettre au jour un certain nombre d'impacts de l'Internet sur nos rapports à l'information, voire même nos processus cognitifs, et évoquer les dérives et dangers que cela peut représenter...
Notez-bien que si vous ne vous sentez pas la concentration suffisante pour lire cet article jusqu'au bout (que ce soit en version anglaise originale ou française traduite) vous avez deux fois plus d'intérêt à le lire ! Vous seriez alors en plein dans le syndrome mis au jour, caractérisé notoirement par une incapacité de s'investir dans la lecture de fond ou la recherche sur un sujet précis et l'attrait plus fort pour le survol via titres ou synthèses...
Malgré son titre, la question n'y est pas d'attaquer Google, mais de mettre au jour un certain nombre d'impacts de l'Internet sur nos rapports à l'information, voire même nos processus cognitifs, et évoquer les dérives et dangers que cela peut représenter...
Notez-bien que si vous ne vous sentez pas la concentration suffisante pour lire cet article jusqu'au bout (que ce soit en version anglaise originale ou française traduite) vous avez deux fois plus d'intérêt à le lire ! Vous seriez alors en plein dans le syndrome mis au jour, caractérisé notoirement par une incapacité de s'investir dans la lecture de fond ou la recherche sur un sujet précis et l'attrait plus fort pour le survol via titres ou synthèses...
lundi 20 juillet 2009
l'Entrepôt v0.1 beta release
L'idée initiale autour de l'Agora consistait à adosser cette dernière à un répertoire plus fourni de liens, textes, contenus... l'Entrepôt (anti-etc.).
En attendant la réalisation de cette idée (le site citoyen.eu.org fournissant par ailleurs une excellente base de contenus, déjà ;), je vous propose la consultation de "listes de lecture".
Ces dernieres sont alimentées par la sélection opérée par les utilisateurs dans leur lecteurs RSS (Google Reader par ex.).
Pour le moment je n'en ai qu'une, la mienne (bah oui...) :
En attendant la réalisation de cette idée (le site citoyen.eu.org fournissant par ailleurs une excellente base de contenus, déjà ;), je vous propose la consultation de "listes de lecture".
Ces dernieres sont alimentées par la sélection opérée par les utilisateurs dans leur lecteurs RSS (Google Reader par ex.).
Pour le moment je n'en ai qu'une, la mienne (bah oui...) :
- Ju² : http://www.google.com/reader/shared/julien.rd (partage Google Reader)
vendredi 17 juillet 2009
L'affaire de la télévision contaminée
Nous passons chaque jour en moyenne 3h08 devant notre télévision [1]. C'est colossal. Rarement un média quelconque aura eu une pénétration si intense dans les foyers du monde entier. Une telle omniprésence impose de se poser des questions sur ses effets effectifs sur nos esprit, ceux de nos enfants, et par là sur nos sociétés.
Hors, bien peu de cas est fait par nos états de ces questions. C'est tout juste si récemment a été rejetée l'apparition en France de nouvelles chaînes de télévision pour bébés... à la demande et par la force des arguments d'une organisation. [2]
Plus de 3h par jour est un temps considérable. Cela fait 21h par semaine... cette semaine-ci amputons donc ces 21 heures de quelques unes afin de se pencher un peu plus sur la petite boite à images, et non pas rester devant. ;-)
Comme suite donc au billet "Ces études qui attaquent la télévision", jugé trop politique dans sa conclusion par certains en d'autres lieux, voici une série de références plus directes vers des sources d'information sur l'impact des images télévisuelles, et notamment le documentaire "Le Tube" de L.Mariot. Toutes sont d'ailleurs citées comme sources ou références de l'article.
A charge de l'article précédent, il faut bien reconnaitre que si la sacro-sainte télévision est un outil de prédilection dans la diffusion de l'abrutissement et de l'homogénéisation, l'ensemble des autres média n'est cependant pas en reste non plus : publicité omniprésente dans les lieux publics, journaux, cinéma, web, jeux vidéos...
Il n'en reste pas moins que, de par son mode de fonctionnement (image directe plutôt qu'image projetée), son impact mental particulier indépendamment du contenu (mise en état d'hypnose du cerveau, manque d'extériorité perçue du spectateur vis-à-vis des images, quasi-addiction) en font, au même titre que le web d'ailleurs, un média particulièrement à risque. Quand, de plus, le contenu est standardisé, pauvre et fait la part belle aux publicités subliminales à destination notamment des plus jeunes et plus vulnérables, le risque devient avéré...
Hors, bien peu de cas est fait par nos états de ces questions. C'est tout juste si récemment a été rejetée l'apparition en France de nouvelles chaînes de télévision pour bébés... à la demande et par la force des arguments d'une organisation. [2]
Plus de 3h par jour est un temps considérable. Cela fait 21h par semaine... cette semaine-ci amputons donc ces 21 heures de quelques unes afin de se pencher un peu plus sur la petite boite à images, et non pas rester devant. ;-)
Comme suite donc au billet "Ces études qui attaquent la télévision", jugé trop politique dans sa conclusion par certains en d'autres lieux, voici une série de références plus directes vers des sources d'information sur l'impact des images télévisuelles, et notamment le documentaire "Le Tube" de L.Mariot. Toutes sont d'ailleurs citées comme sources ou références de l'article.
A charge de l'article précédent, il faut bien reconnaitre que si la sacro-sainte télévision est un outil de prédilection dans la diffusion de l'abrutissement et de l'homogénéisation, l'ensemble des autres média n'est cependant pas en reste non plus : publicité omniprésente dans les lieux publics, journaux, cinéma, web, jeux vidéos...
Il n'en reste pas moins que, de par son mode de fonctionnement (image directe plutôt qu'image projetée), son impact mental particulier indépendamment du contenu (mise en état d'hypnose du cerveau, manque d'extériorité perçue du spectateur vis-à-vis des images, quasi-addiction) en font, au même titre que le web d'ailleurs, un média particulièrement à risque. Quand, de plus, le contenu est standardisé, pauvre et fait la part belle aux publicités subliminales à destination notamment des plus jeunes et plus vulnérables, le risque devient avéré...
vendredi 26 juin 2009
La crise économique pour les nuls : origine, propagation et conséquences
Pour ceux qui n'auraient pas encore totalement saisi et avec un peu de recul, voici exposés les mécanismes de la crise économique actuelle, depuis son origine jusqu'à ses conséquences et les perspectives d'avenir à envisager.
lundi 8 juin 2009
Interview de Paul Jorion sur France Info
Anthropologue, sociologue, spécialisé dans les sciences cognitives et l'économie, auteur du blog http://www.pauljorion.com, Paul Jorion répond aux questions de quelques intervenants (Le Figaro, rue89, ...) sur la crise, la reprise, la gabegie de la "haute"-finance spéculative, le système capitaliste et sa faillite...
Parlons Net reçoit Paul Jorion, le 5 Juin 2009
Parlons Net reçoit Paul Jorion, le 5 Juin 2009
jeudi 4 juin 2009
Home : Montrez-le au maximum de gens !
Nous vivons une période cruciale. Les scientifiques nous disent que nous avons 10 ans pour changer nos modes de vie, éviter d'épuiser les ressources naturelles et empêcher une évolution catastrophique du climat de la Terre.
Il faut que chacun participe à l'effort collectif et c'est pour sensibiliser le plus grand monde que j'ai conçu le film HOME.
Afin de diffuser ce film le plus largement possible, il fallait qu'il soit gratuit. Un mécène, le groupe PPR, a permis qu'il le soit. EuropaCorp, qui en assure la distribution, s'est engagé à ne faire aucun bénéfice car HOME n'a aucune ambition commerciale.
J'aimerais que ce film devienne aussi votre film. Partagez-le. Et agissez.
Yann Arthus-Bertrand
mercredi 3 juin 2009
Information/Communication/Censure, Europe : le vrai débat !
A l'approche des élections européennes, il me semble important de revenir sur cet article de Jacques Sapir (à lire absolument, si ce n'est déjà fait!).
Au delà de la polémique sur le nouveau "métier" des journalistes qui consiste aujourd'hui plus à communiquer qu'à informer, Jacques Sapir aborde ici le débat de fond à propos de l'Europe.
Il revient sur les deux ambitions initiales de François Mitterand : la construction de l'Europe et la justice sociale. Notre ancien président a réussit la première quant à la seconde elle est aujourd'hui une sorte d'Eldorado rêvé par les socialistes. Jacques Sapir leur brise ici leur rêve (ce n'est pas très gentil...) en soutenant que l'adoption de mesures protectionnistes (et donc la fin du libéralisme social) est urgente.
Je rappelerai simplement ici que les grands gagnants du libéralisme occidental sont en partie les dragons asiatiques ; ils ont su profiter à bon escient du libéralisme occidental pour écouler leurs produits manufacturés de hautes technologies (=>entrée de capitaux) tout en gardant une politique protectioniste (=>pas de sortie de capitaux). Certains diront : "ce n'est pas fair-play", mais peut-on vraiment leur en vouloir quand on met en place un système libéral dans lequel la règle ressemble fortement à une vague loi de la jungle ? Laisser voguer notre pays à la merci de tous les vents me paraît une hérésie que je ne saisis pas encore très bien... Pour ceux que le sujet intéressera plus amplement, je recommande La croyance économique de Frédéric Lebaron.
Enfin, rappelons que les élections de dimanche prochain sont un bon moyen de vous exprimer. Et, comme le dit très bien Jacques Sapir : attention à l'enfumage !
Au delà de la polémique sur le nouveau "métier" des journalistes qui consiste aujourd'hui plus à communiquer qu'à informer, Jacques Sapir aborde ici le débat de fond à propos de l'Europe.
Il revient sur les deux ambitions initiales de François Mitterand : la construction de l'Europe et la justice sociale. Notre ancien président a réussit la première quant à la seconde elle est aujourd'hui une sorte d'Eldorado rêvé par les socialistes. Jacques Sapir leur brise ici leur rêve (ce n'est pas très gentil...) en soutenant que l'adoption de mesures protectionnistes (et donc la fin du libéralisme social) est urgente.
Je rappelerai simplement ici que les grands gagnants du libéralisme occidental sont en partie les dragons asiatiques ; ils ont su profiter à bon escient du libéralisme occidental pour écouler leurs produits manufacturés de hautes technologies (=>entrée de capitaux) tout en gardant une politique protectioniste (=>pas de sortie de capitaux). Certains diront : "ce n'est pas fair-play", mais peut-on vraiment leur en vouloir quand on met en place un système libéral dans lequel la règle ressemble fortement à une vague loi de la jungle ? Laisser voguer notre pays à la merci de tous les vents me paraît une hérésie que je ne saisis pas encore très bien... Pour ceux que le sujet intéressera plus amplement, je recommande La croyance économique de Frédéric Lebaron.
Enfin, rappelons que les élections de dimanche prochain sont un bon moyen de vous exprimer. Et, comme le dit très bien Jacques Sapir : attention à l'enfumage !
Eilema
Défocaliser
Texte de Lars Von Trier
Rageleje, 22 Mars 2000
Nous sommes à la recherche d’une chose fictionnelle, non pas factuelle. La fiction étant limitée par notre imagination, et les faits, par notre perspicacité, la partie du monde que nous cherchons ne peut être cernée par une « histoire », ou approchée suivant un « angle ».
Le sujet que nous cherchons se trouve dans la même réalité que celle qui inspire les faiseurs de fiction. C’est la réalité que les journalistes pensent décrire. Mais ils ne parviennent pas à trouver ce sujet peu commun, car leurs techniques les aveuglent. En fait, ils ne veulent pas le trouver, car ces techniques sont devenues le but en soi.
Quand on découvre ou cherche une histoire, ou à fortiori un argument qui communique, on supprime cette histoire. Il suffit pour ce faire de mettre l’accent sur une simple régularité, réelle ou artificielle, ou présenter au monde une image-puzzle dont les solutions ont été choisies à l’avance. L’histoire, l’argument, la révélation et la sensation nous ont dérobé ce sujet : le reste du monde, qu’il n’est pas si aisé de transmettre, mais sans lequel nous ne pouvons vivre !
L’ennemi, c’est l’histoire ["the story", en opposition avec l'Histoire "History" - NDLR]. Le thème, présenté en dépit de toute décence.
Mais c’est aussi le fait que l’importance d’un argument soit prétendument soumis à l’évaluation du spectateur, à grands renforts de points de vue et de faits, contrebalancés par leurs antithèses. C’est la vénération du contour, tout puissant, au détriment du sujet dont il provient.
Ce sujet, qui est peut-être le vrai trésor de la vie, s’est volatilisé devant nos yeux.
Comment le redécouvrir ? Comment le transmettre, le décrire ? Le défi ultime du futur est de voir sans regarder : défocaliser ! Dans un monde où les médias se prosternent devant l’autel de la netteté, et ce faisant vident la vie de toute vie, le DEFOCALISATEUR sera le communicateur de notre époque – ni plus, ni moins !
Rageleje, 22 Mars 2000
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