[Edit] L'accident de Fukushima a été qualifié de niveau 7, soit aussi élevé que Tchernobyl. Il aura fallu un mois pour l'accepter.
Autres liens, en vrac :
- Infographie descriptive de l'accident (quelques raccourcis ? Beaucoup, il semble... considérer la situation comme plus critique et moins contrôlée qu'affiché, et vous y serez ;)
http://www.lemonde.fr/japon/infographie/2011/03/14/le-scenario-de-la-catastrophe-de-fukushima_1493124_1492975.html - Fonctionnement des réacteurs Fukushima et statut des réacteurs (synthétique)
http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/03/15/01008-20110315ARTFIG00618-nucleaire-la-situation-reste-critique-a-fukushima-daiichi.php - Statut des réacteurs (anglais)
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/world/japan-nuclear-reactors-and-seismic-activity/?hpid=z3
http://www.nytimes.com/interactive/2011/03/16/world/asia/reactors-status.html?ref=asia - Sur rue89 (je préfère éviter les medias "conventionnels")
http://www.rue89.com/tag/fukushima - Considérations sur la gestion politique et de la communication. Désolant.
http://blog.mondediplo.net/2011-03-15-Tout-est-sous-controle
- Séisme d'une force colossale : pas de dommages "directs" à la centrale (le japon maîtrise l'anti-sismique de manière impressionnante) mais destruction des lignes d'approvisionnement électrique de la centrale
- Un approvisionnement électrique est vital pour opérer une centrale. De ce fait des générateurs diesel ont été installé sur le site. Plusieurs par réacteur. Ils démerrent et prennent le relai.
- Le séisme provoque un tsunami ayant pour départ son épicentre au large proche de la côte où est installée la centrale. Les digues et autres moyens de contention des eaux ne peuvent contenir la vague de 10 mètres. Les générateurs diesel sont noyés.
- La centrale non alimentée est désormais inopérable. Il n'est pas encore clair pour moi pourquoi des dispositifs de blocage d'urgence de la réaction n'ont pas été activés (bares de graphite insérées entre les barres de combustible et sensée pouvoir chuter de leur propre poids)
- Les coeurs nucléaires commencent à chauffer du fait de l'emballement de la réaction en chaine désormais hors de tout contrôle. Libération de pression gazeuse (évaporation d'eau sous pression contenant des radionucléides radioactifs contaminants) dans l'atmosphère.
- La température monte en flèche, dégradant l'eau du réacteur en oxygène et hydrogène, mélange hautement détonant : ce mélange gazeux explose à de multiple reprise soufflant le toit et une partie des installations de plusieurs des réacteurs.
- Les équipes sur place ne parviennent pas à injecter une quantité suffisante d'eau (de mer) pour refroidir les coeurs qui continuent à chauffer.
- A cette heure, 3 tranches (réacteurs) sur les 5 du site sont hors de contrôle et endommagés. C'est à dire que les enceintes de confinement des matériaux radioactifs (hautement contaminants et rayonnants) sont percées.
- Le réacteur 4, pourtant à l'arrêt, voit sa situation se déteriorer : la "piscine" dans laquelle sont immergés les combustibles usagés pour les refroidir s'évapore du fait d'une chauffe importante de ces derniers sans pouvoir être re-remplie. Ces combustibles sont actuellement "en feu" créant un fort danger de libération de matières radiantes et contaminantes.
- Les personnels restés sur place sacrifient leur vie ce faisant. Ils le savent.
- Nos dirigeants politico-financiers s'enferment dans leur cynisme.
On nous rassure en comparant à Tchernobyl supposé bien plus grave ? Tchernobyl ne concernait qu'un réacteur. 4 sont ici en vrille. Peut-être plus à venir. Leur puissance est aussi supérieure signifiant la présence d'une quantité bien plus grande de substances radioactives en contact direct avec l'environnement extérieur et pouvant potentiellement y être ventilées par explosion.
On peut parler de cauchemar.
"Il n'est pas encore clair pour moi pourquoi des dispositifs de blocage d'urgence de la réaction n'ont pas été activés"
RépondreSupprimerIls ont été actionnés, et ont fonctionnés ; les réactions nucléaires ont toutes été bloquées dans les premières secondes du séisme.
"Les coeurs nucléaires commencent à chauffer du fait de l'emballement de la réaction en chaine désormais hors de tout contrôle."
Non, la chaleur provient exclusivement de la désintégration radioactive de combustible, sans qu'il y ait de réaction en chaine.
Merci pour ces précisions.
RépondreSupprimerIl est effectivement important de préciser que la seule désintégration du combustible laissé à lui-même suffit à générer de tels troubles...