jeudi 28 mai 2009

Eva Joly : suppression du juge d'instruction

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy.
Posté le 15/01/09 - Source : http://www.europeecologie.fr

Supprimer le juge d'instruction ne constitue pas une simple réforme de notre système pénal, mais porte atteinte au plus haut de nos principes, celui de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de la justice à l'égard du pouvoir politique. Votre discours ne mentionne aucune garantie d'indépendance pour les enquêtes. Ce silence, dans un domaine qui constitutionnellement vous échoie, porte la marque du stratagème politique.
[...lire la suite]
Juge Eva Joly

Retrouvez la suite de la lettre ici.

mardi 26 mai 2009

Vous avez dit "élections" ?

Vous n'en avez pas entendu parler, ou alors très récemment sur le ton sacerdotal pris par les serviles mass-médias qui se bornent à constater le faible taux d'intérêt (et probable fort taux d'abstention) du public pour ces très prochaines élections européennes - les 6 et 7 Juin. (Exclure a minima Arte de la cible de cette critique)
Si je voulais faire ma mauvaise langue (Qui a dit "comme d'hab" dans le fond, là !!?), je dirais qu'ils en sont les premiers à blâmer : badés trop passivement par la grande masse des concitoyens (Non, moi j'ai rien dit de spécial, j'ai bien pro-noncé d'un seul tenant :-), n'était-ce pas à eux d'avertir et éveiller le public ? Bref.

dimanche 17 mai 2009

Prise de recul (mai 2009)

Je vous propose un petit florilège de lectures, films, documentaires présentant des prises de position non-alignée avec la culture ambiante (forme d'organisation sociale, anthropocentrisme).

vendredi 15 mai 2009

Let's make money

"Let's make money" est un des films actuels à voir absolument. Du réalisateur Erwin Wagenhofer (auteur de We feed the world), ce film est une dénonciation de la chrématistique à l'œuvre à l'échelle mondiale et de ses conséquences.
Quelques liens pour référence :
Une citation de l'entretien sur Télérama que je trouve extrêmement importante, à la base de tout. Le moteur de tout ça, c'est bien la médiocratisation : l'abrutissement et le dévoiement de l'intellect humain, depuis la culture vers la poursuite effrénée et aveugle de la croissance et du profit immédiat :
J'ai eu le sentiment d'un immense gaspillage de matière grise. Pour perdurer, le système capitaliste pompe l'énergie des plus gros cerveaux, des gens les mieux formés de nos sociétés. Plutôt que d'employer leur intelligence à régler les problèmes urgents de la planète, ils passent leur temps à se demander comment maximiser les gains en un minimum de temps. C'est désolant.

mercredi 13 mai 2009

Facebook vend-il aussi du "temps de cerveau disponible" ?

Ca devait arriver, une petite digression sur Facebook, véritable phénomène de société, comme la télévision d'ailleurs... justement, l'idée est ici d'envisager un possible lien entre télévision et Facebook, en écho à l'article précédent :
Ces études qui attaquent la télévision

En somme, Facebook a-t-il les mêmes effets nuisibles que la télévision sur nos esprits de bons consommateurs zombies ? Je rappelle en synthèse, la télévision (et ce sans même prendre en compte le contenu, c'est à dire toutes ces émissions débiles dont nous sommes si généreusement abreuvés) a sur nous les effets qui suivent :
  • Mise en état de somnolence / hypnose (l'encéphalogramme montre une activité cérébrale proche du sommeil)
  • Cet état s'approcherait des techniques de lavage de cerveau
  • Chez l'enfant, blocage du développement neuronal, retards du langage
  • Chez l'adulte/jeune : perte d'attention et aggressivité
En conclusion : Distraire > Hypnotiser > Gouverner... et vendre !
Ou la traduction techno-moderne dangereuse du fameux "du pain et des jeux"... un arrière-monde dans lequel les monades sociales (désormais sollipsistes) se replient pour y vivre une vie de remplacement faite d'envie et y combler l'ennui de la leur.
Ce faisant, sous cette "hypnose", elles sont sujettes à tous les messages publicitaires et de propagande...

Web et télévision sont des médias semblables, physiquement parlant. La différence est une demande d'activité plus ou moins volontaire et active du web envers le surfer.

Hors, Facebook avec sa profusion d'applications, quizz, jeux, groupes, contenus plus débiles et intellectuellement anémiques les uns que les autres ne se rapproche-t-il pas justement d'une consommation télévisuelle passive d'émissions débiles et abrutissantes, hypnotiques ? (Bigdil, jeux crétins, soupe pseudo-culturelle, ...)

Nous sommes les consommateurs en partie involontaires du contenu télévisuel.
Nous sommes les consommateurs bien plus volontaires de la médiocrité Facebookienne, bien pire c'est nous-mêmes qui la construisons, l'alimentons.

Le citoyen-panéliste cyber-zombie (Cf. G.Châtelet - "Vivre et penser comme des porcs") est tellement bien dressé qu'il tisse désormais lui-même les fils de sa cage inique qu'il pense dorée...
La porte qui la ferme, c'est l'addiction, et l'effet de masse.

Ju²

mercredi 6 mai 2009

Le revers de l'assiette, ou l'inhumanité envers l'animal

Si je suis obligé de ne faire aucun mal à mon semblable, c'est moins parce qu'il est un être raisonnable que parce qu'il est un être sensible ; qualité qui étant commune à la bête et à l'homme, doit au moins donner à l'une le droit de ne pas être maltraitée inutilement par l'autre.
(Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes - J.J Rousseau)
L'homme a passé son histoire à tâcher de se détacher, petit à petit et le plus possible, de la nature. C'en est arrivé à un point où nous n'avons plus aucune idée de ce qu'il y a dans notre assiette.
Pour nombre de gamins, les poissons sont rectangulaires et jaunes, les poulets au mieux n'ont pas de plumes, au pire poussent directement au format de petits "chicken dips" dans nos emballages McDo ou KFC...
Quant-à nous, adultes, ce n'est pas mieux. Nous prétendrons tous, avec un petit rire satisfait ou prétentieux, savoir bien sûr ce qu'est le cochon, veau, poulet, œuf, bœuf, poisson qui se trouve là dans notre assiette, en provenance directe... du supermarché, et au delà... au delà... au delà qu'importe ? justement ! N'est-ce pas ça précisément le progrès que de ne plus avoir à faire croître sa subsistance quotidienne ? Que de ne même plus savoir comment elle est... fabriquée.

lundi 4 mai 2009

La grippe porcine : nouvel épisode de storytelling ?

[Edito du 3 septembre]
Alors ça y est, on y est, la voilà elle arrive, menaçante et implacable elle frappe aveuglément et c'est... une simple grippe. H1N1 de son petit nom elle fait surtout des ravages dans les médias et les entreprises où le storytelling académique pour nous faire regarder ailleurs déclenche les passions.
Un seul conseil de lecture pour le moment, cet article du Dr.Marc Zaffran qui remet les stéthoscopes à l'heure sans céder un brin à l'affolement en vigueur :
La grippe : ne vous laissez pas terroriser! (quelques définitions et un point de vue iconoclaste)
C'est une grippe, quoi. Une grippe.
[/Edito]

[AJOUTS le 4 Mai - liens]
Après les frasques privées de nos politiques qui leur ont vaillamment servi de bouclier médiatique, la grippe aviaire est-elle la nouvelle histoire qui va capter toute notre attention de moutons au détriment des vrais risques sociaux ? (Libertés individuelles, Hadopi, crise économique et sociale, environnement, ...)

Devant la couverture médiatique qui nous est généreusement servie à ce sujet au JT tous les soirs, peut-être est-il nécessaire de remettre en question la légitimité de cet épisode à phagocyter purement et simplement l'attention médiatique ?

Le tout avec des reportages à la "24h chrono" montrant moult schémas de foyers d'épidémie et autre. Parions qu'ils vont nous ressortir un de film catastrophe héroïque sauce épidémique ? (Genre style "Alerte") Film dans lequel nos "autorités" se verraient bien prendre le rôle de héros sauvant la planète ce qui aurait le mérite de les dédouaner, en la masquant, de toute la mouise qu'ils continuent de répandre fidèles à leurs prédécesseurs politocards.

Le Storytelling, cette "machine à raconter des histoires et formater les esprits"* pour répéter Christian Salmon, auteur d'un livre sur le storytelling à lire de toute urgence pour comprendre les mécanismes de la nouvelle propagande qui ne s'avoue pas mais n'en est pas moins retorse, plus diffuse et efficace.

Alors la grippe porcine, info ou... intox par saturation de la scène médiatique ?

Diverses infos sur le web [Du nouveau au 3 Septembre] :

Ju²

* "Storytelling, la machine à raconter des histoires et formatter les esprits" - Christian Salmon

mardi 28 avril 2009

De la difficulté d'être lucide

Dernier article en date posté par Daniel Peron. (Dont je vous incite vivement à aller voir les créations artistiques ! Ainsi que le blog complet.)
Il se penche ici sur cette caractéristique humaine très intéressante que d'être capable d'une objectivation lucide intransigeante tout en y préférant, dans la plupart des cas il faut le dire, la douce mélodie d'un aveuglement à base d'illusions rassurantes...
Auto-censure, consensus mou, acceptation, résignation, moutons... je vous laisse lire :

Daniel Peron

samedi 25 avril 2009

Ces études qui attaquent la télévision

On va me dire qu'il est inutile d'ouvrir un blog si c'est pour pointer encore vers un article trouvé grâce à Citoyen.eu.org, et je répondrai que ma fois si, cela fera toujours un pointeur de plus vers l'article, si modeste que soit une telle contribution, et puis ce site est tellement pertinent... ça me donne une occasion de plus d'en faire la pub ! Citoyen.eu.org !!


Pour ne pas être d'une utilité purement epsilonesque, ne serait-ce que pour moi-même (!), voici une synthèse des idées ci-amenées.


Introduction de l'auteur :

Rares sont les études qui se sont intéressées au fonctionnement de la télévision et à ses effets sur le cerveau du point de vue du citoyen. Comment la télévision prépare-t-elle le téléspectateur à ingérer ses contenus ? quelle fascination exerce-t-elle ? Après plus de quarante ans de programmes de masse, elle aurait dû lasser déjà.

Or le constat est inverse : elle ne lasse pas. Pire, elle intoxique. Elle enchaîne les foyers, colonise les pensées quotidiennes, s'implante dans les espaces publics, après avoir déjà largement modifié l'espace social et familial. Constat global de ces études : la télévision affaiblit la capacité d'attention, engendre un état d'hypnose sous couvert de relaxation, elle se passe de l'activité intelligente, critique, l'altère même, mettant les neurones au repos. Une détente favorable à une imprégnation efficace par les contenus publicitaires et autres messages de propagande. Sans se focaliser sur les contenus, et le monde parallèle dans lequel emmène la télévision, certaines de ces études montrent que chez l'enfant, une exposition précoce et répétée à la télévision empêche sa construction psychique. Une question de médium, plus que de programmes. Voici le détail de quelques études - restées discrètes, et pour cause. [...]


Un état de sommeil éveillé

Si l'image est projetée sur un écran, au cinéma, dans le cas de la télévision c'est le téléspectateur qui est lui-même l'écran : envahissement de l'esprit, impact émotionnel direct et manque d'extériorité et donc de recul critique en sont la conséquence.

Autre effet, la télévision plonge le cerveau dans un état de somnolence ce qui le place face aux images dans un état d'hypnose. Ces conclusions s'appuient sur la constatation à l'aide d'un électroencéphalogramme de l'activité du cerveau de téléspectateurs.

Certains établissent même un parallèle entre les effets de la télévision et les techniques de lavage de cerveau, tous deux consistant en la génération d'un état de désensorialisation du sujet qui permet de rompre le sentiment d'extériorité des scènes et ainsi de "faire passer le message" (publicitaire) en plaçant la télévision comme une extension directe du cerveau...

Ainsi détendre, faire rire ou faire pleurer, au fil des émissions, prépare le cerveau à somnoler dans l'attente aussitôt assouvie d'épisodes qui se succèdent, tout en éteignant l'activité critique (ce qui est le cas d'une majorité d'émissions). Ce qui évoque la bévue de Le Lay au sujet de la mission de TF1 de préparer au mieux le cerveau pour les publicitaires et de leur vendre «du temps de cerveau disponible». [...] Le téléspectateur, passif devant son écran, ne va opposer aucune résistance au conditionnement publicitaire.

Références : "Le Tube" de Peter Entell, , "Pour comprendre les médias" de Marshall McLuhan, "The Fordman Experiment" du fils de McLuhan.

Des enjeux de santé publique

La situation est bien plus grave concernant les enfants ; les publicitaires ciblent désormais les bébés...

Il a notoirement été montré qu'une exposition à la télévision avant 3 ans d'âge prépare l'enfant à des troubles de l'attention quelques années plus tard.

L'étude confirmait l'hypothèse selon laquelle la consommation audiovisuelle précoce engendre une modification de la synaptogenèse, c'est-à-dire de la formation du cerveau infantile et de son appareil psychique.

Quand on voit que dans bon nombre de foyers français - et, au delà, mondiaux - la télé est allumée quasiment en permanence, captant l'attention des plus jeunes et plus vulnérables, ça calme...

Retards du langage qui est bien moins conditionné par les paroles passives de la télévision que l'échange actifs avec les proches, absences des expériences motrices et sensorielles durant le gobage passif des images par l'enfant et qui pourtant sont structurelles dans sa formation psychomotrice. (Cf. Piaget ou Winnicott)

Le CSA a ainsi adopté, le 22 juillet 2008, une délibération interdisant aux éditeurs français de proposer des programmes spécifiquement destinés aux enfants de moins de 3 ans.

Combien de temps cette délibération tiendra-t-elle devant la pression des lobbies (lobby-s) publicitaires et le cynisme des annonceurs et producteurs ?

Perte d'attention, agressivité et consommation télévisuelle

Au lieu de la volonté politique pro-sécuritaire actuelle de voir dans les troubles enfantins du comportement des "prémices annonciateurs de la délinquance", ne faudrait-il pas plutôt se pencher du côté des causes et notamment de la surconsommation télévisuelle chronique devenue courante dans la plupart des foyers ?

Il semble que la consommation d'images télévisuelles ou de jeux vidéo ne favorise pas l'activité mentale requise par l'école et que certains problèmes d'échec scolaire, d'inattention et d'agressivité juvénile soient à mettre en rapport avec cette consommation de télévision.

Distraire, hypnotiser, gouverner

Ou la traduction techno-moderne dangereuse du fameux "du pain et des jeux".

La conversation autour des séries télévisées ou des fictions est associée à un sentiment d'évasion mais aussi de dégoût de soi. Cet arrière-monde télévisuel est proche d'une toxicomanie. Et celle-ci se trahit comme pour toute addiction par le dégoût qui s'associe au geste de s'installer devant son téléviseur et de disposer son esprit à ingurgiter des émissions sans distinction. Créant une illusion de satisfaction et un monde parallèle, elle agit aussi au détriment de l'implication de chacun dans la réalité sociale et politique.

Laissant ainsi le champs libre à ceux qui en tirent les ficelles (VGA ou DVI) pour diriger - oups, pardon - gouverner ce troupeau bien servile et maléable. Gilles Châtelet parlait de "cyber-zombies"...

Télévision. Forme de passivité générale où chacun se replie chez soi dans les arrière-mondes télévisuels, abandonnant les lieux sociaux et de débat. Un monde meta-orwellien où l'arme n'est pas le contrôle a posteriori des actes de l'individu (même si on le met en place en prime) mais bien mieux le contrôle des pensées a priori via le media télé.

Conditionnement social pour faire entrer les gentils moutons dans le schéma complet, l'individu est une partie mécanisée du tout. Ne connaissez-vous donc pas un certain mot pour décrire un tel régime politique ?

[...] Le cachet du journal télévisé avalé, c'est l'heure de la fiction.

«Mettez-vous à l'heure de France Télévisions», signalaient il y a peu les écrans pour habituer au nouveau rythme des chaînes publiques. Le nouveau slogan de France Télévisions sonne comme l'heure de la mise au pas du téléspectateur. Sans publicité, mais pas sans autres formes de discours de propagande. Rappelons que la loi audiovisuelle [...], au-delà de son intérêt très éventuel pour la culture, [...] a été imposée avant d'être votée et installe le président de la République comme responsable quasi direct d'un nombre considérable de chaînes et radios.

De plus, chacun sait que la publicité se glisse aussi à l'intérieur des émissions et dessins animés pour enfants, en dehors des fameux «tunnels» de pub, et qu'elle saura mieux encore s'y distiller, plus subliminale.

Enfin, il n'a pas fallu deux mois pour qu'en guise de théâtre, on ait l'Elysée. Quel plus bel exemple de cet usage familier et manipulateur de la télévision que des allocutions ultralumineuses dans un décor élyséen, sur plusieurs chaînes, face à des journalistes triés sur le volet et bien dociles ?


Petite cerise sur le gâteau, en prime : cette vidéo montre des enfants devant (dans ?) la télévision. Je crois que ça parle de soi...



Godfrey Reggio - Evidence


Allez, trêve de subversion, c'est l'heure du Bigdil.
Ju²

mardi 21 avril 2009

Worldometers.info

Vous voulez vous faire peur ? :-)


Ce site propose tout un panel de chiffres concernant l'humanité et qui quantifient de manière très tangible notre impact. Les chiffres ne sont en effet pas statiques mais varient comme en "temps réel" donnant pour certains une impression de vertige...

Rien n'est simple (Paul Jorion)

Une lecture intéressante pour les courageux. Je ne présumerai pas de ce que valent les positions de M. Jorion de manière générale, -- sur son blog figure tout de même en première place un lien vers celui de Jacques Attali... - mais l'article est intéressant en soi en ce qu'il dissèque le traitement du partage des richesses produites par le modèle capitaliste d'une manière synthétique et avec une certaine ambition holistique, si l'on peut dire.

Paul Jorion : Rien n'est simple
[...] Le fait que les travailleurs n’obtiennent leurs salaires que comme reste, une fois que capitalistes et patrons se sont servis, explique pourquoi leur productivité croissante ne débouche ni sur une diminution du nombre de leurs heures de travail, ni sur une diminution du nombre de ceux qui ont à travailler. La seule chose que cette productivité croissante engendre, c’est une accélération du retour des crises de surproduction. Et s’il faut toujours produire davantage, c’est parce que capitalistes et patrons en tirent bénéfice, et ceci, quel que soit l’état de délabrement dans lequel la planète finit par se retrouver à la suite de ça. [...] (*)

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.